Bon, alors j'ai parcouru le net à partir d'un certain nombre de mots clés (si vous essayez avec "Races Humaines" au pluriel, vous allez tomber sur des tas de gens très rigolo qui aime l'Ordre et la démocratie des Blancs pour les Blancs par les Blancs).
Petit texte en provenance de l'encyclopédie on-line de Yahoo :
"La notion erronée selon laquelle il existerait plusieurs races au sein de l'espèce humaine est, pourrait-on dire, «vieille comme le monde».
Jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'élaboration de critères d'identification des races était un thème de recherche constant.
De nombreux scientifiques, et non des moindres, y ont apporté leur contribution: le botaniste suédois Carl von Linné, par exemple, divisait l'humanité en quatre races, auxquelles il associait des qualificatifs, flatteurs pour la seule race Europeaus albus, Afer niger étant «paresseux», Americanus rubescens «irascible», et Asiaticus luridus «avare».
Ce type de démarche atteindra son paroxysme avec l'anthropologie coloniale de la fin du XIXe siècle: des classifications de plus en plus complexes sont établies. La multiplicité des races, près d'une centaine, laisse entrevoir la réalité: il n'existe pas de race, car, quel que soit le critère retenu (couleur de la peau, forme du crâne, etc.), toutes les variantes possibles sont observées. Parmi les savants doutant de l'existence de races, il faut citer Darwin, qui remarquait en 1871 que, à l'évidence, la grande disparité entre les théories rendait vaine toute recherche de critères distinctifs.
Une classification fondée sur les variantes génétiques obligerait les systématiciens à créer une race pour chaque individu. Les études actuelles de l'anthropologie biologique tentent d'établir des filiations entre différentes ethnies et de préciser les migrations des peuples au cours des temps."
Là
http://realink.org/c-arbre/wpedia/index ... 586538db0b, j'ai trouvé ça :
"Dans la classification des êtres vivants, l'espèce (c'est à dire les êtres vivants interféconds) est la dernière subdivision communément admise. Au delà, on parle de sous-espèce ou parfois de race, termes qui se fondent sur des critères plus arbitraires et dont la définition ne fait pas l’unanimité.
(...)
La définition de race selon les généticiens
Le berceau de l'humanité semble avoir été l'Afrique. A partir de ce point central, de petits groupements humains ont migré vers tous les continents. Ces groupes humains ont tous des gènes en commun qu'ils échangent, et de ce fait, pour les généticiens, ils appartiennent à la même espèce. Selon la définition d'Albert Jacquart, la notion de race des généticiens ne peut être appliquée à l'espèce humaine. André Langaney irait même plus loin en indiquant que "la notion de race est dépourvue de fondements et de réalité scientifique".
Ainsi pour de nombreux généticiens européens, aucune sous-espèce ou race n'est scientifiquement acceptée. Les derniers êtres humains (du genre Homo) possédant des caractères génétiques différents et ayant coexisté sont les "homo sapiens sapiens" et les "homo sapiens neandertalensis", il y a plus de 30 000 ans.
La définition de races selon les anthropologues
Cependant, ces groupes humains ont évolué différemment, car séparés par des barrières géographiques importantes (montagnes, fleuves, océans...). Ils sont devenus morphologiquement, anatomiquement, physiologiquement différents (par exemple, couleur de la peau, pilosité, forme du nez). La couleur de la peau par exemple, est contrôlée génétiquement par au moins quatre gènes dont le fonctionnement aboutit à la synthèse de mélanine dans les mélanocytes (la pigmentation permettant de protéger des radiations solaires, en particulier l'ultraviolet). La quantité synthétisée est variable, 1 à 2 grammes pour un homme à peau claire, 2 à 3 grammes pour un homme à peau foncée... Les différences morphologiques sont souvent expliquées par des adaptations à l'environnement. De même, les européens des pays nordiques auraient un nez plus long car il permettrait de mieux réchauffer l'air avant son arrivée dans les poumons. Le nez court et épaté des Africains permettrait au contraire de le rafraîchir et de l'humidifier. C'est pourquoi les anthropologues ont classé les races humaines en fonction de leurs caractéristiques physiques : pigmentation, forme du visage... Ainsi, Valois en 1968 précisait qu'"une race est une population naturelle définie par des caractères physiques, héréditaires, communs". Cette définition impliquerait l'existence d'une pureté raciale. Il y a autant de classifications que de caractères physiques différents. Certains considèrent cette définition de la race comme déficiente car elle ne tient pas compte des différences morphologiques qui existent au sein même d'une population.
La définition de races selon les ethnologues
Enfin, les ethnologues estiment qu'en plus des différences génétiques et phénotypiques, les populations humaines ont des us et coutumes qu'elles se transmettent de génération en génération. Les différences socioculturelles permettent de définir des ethnies extrêmement nombreuses. Pour R. Barbaud, la diversité culturelle peut donc être tenue pour une composante naturelle de la biodiversité, comme l'aboutissement ultime de notre propre évolution. Elle a bien, de ce point de vue, la même fonction que la biodiversité pour les autres espèces.
La biodiversité humaine est donc génétique, avec ses conséquences phénologiques, mais aussi culturelles. Ces dernières contribuent d'ailleurs à modifier le phénotype (par exemple, le petit pied des japonaises, les femmes-girafe en Afrique...) et participent à la dynamique du groupe. "
Bilan de l'opération : rien n'est exactement sûr (on dirait ma signature), mais globalement généticiens et anthropologues ont l'air presque d'accord sur le principe de rejeter le termes de "races humaines".
Perso, j'en reste à "peuple" quand il s'agit de culture et "d'ethnie" quand il s'agit de génétique, même si cette terminologie est largement contestable.