[Prosopopée] Ma première partie
Publié : 02 Fév 2013, 22:47
Voici le premier de mes 3 posts sur Prosopopée. Il a pour but de faire le CR de ma première partie de Prosopopée, avec des joueurs que je cible comme n’ayant jamais joué à Prosopopée (ni fait de jdr à narration partagée).
Vous trouverez aussi : prosopopée, un jeu pour vieux ? et ma fiche critique de Prosopopée.
Nombre de joueurs : 3 (1 nuance : moi, 2 mediums : mes parents)
Durée : 2h (explication du jeu, création de perso, partie, bilan)
Explication du jeu :
« nous allons écrire une prosopopée. (lecture de la petite phrase pour expliquer). En gros, la marraine de cendrillon est une fée, pourquoi ? comment ? on n’en sait rien mais ça ne gêne personne. Dans porco rosso, un aviateur est transformé en cochon, c’est le seul sur terre et ça ne dérange personne. Ici c’est pareil, si on introduit un truc magique ou féérique, on n’aura pas besoin de l’expliquer ». j’ai tenté de raccrocher aux histoires qu’ils lisent à mon fils ou aux contes classiques.
Remarque qui tue de ma mère : là ça ne te gêne pas mais quand on dit que dieu existe, ça te gêne ? Réponse : non, la bible est un conte comme un autre. Et ici, on ne cherchera pas non plus à justifier le miracle par l’intervention de dieu.
« Notre histoire est unique, il n’y a pas de lieu nommé ni d’époque. Le petit poucet, on ne sait pas où c’est et ça ne change rien. Blanche neige est dans un royaume lointain, à une époque qui s’appelle « il était une fois ».
« Le conte va mettre en scène des problèmes que les humains ont à cause d’un déséquilibre avec la nature. 2 d’entre nous vont jouer un médium, c’est un humain qui s’est éveillé, il a pris conscience du déséquilibre, il dispose donc de certains pouvoirs pour rétablir l’équilibre. Le 3ème dira comment les choses évoluent en gros. »
Question qui tue : c’est quoi le mieux à jouer ? Réponse : peu importe, les 3 vont créer le conte. 2 le font à travers un personnage doué de pouvoir, le 3ème à travers les autres personnages.
J’ai lu ensuite les 3 règles, expliquer le don de dé quand on estime que l’autre dit des trucs intéressants sur lesquels on va pouvoir rebondir. Je n’ai par contre pas décrit le système de résolution de problème, je leur ai juste dit que quand un problème apparaîtra, je leur expliquerais (même si techniquement, eux aussi ont la possibilité de poser un dP, je m’attendais quand même à ce que ce soit moi qui le fasse en premier).
J’abrège ici, mais je pense ne rien avoir oublié dans l’explication que je leur ai donné (à part la résolution de problème). J’ai lourdement insisté sur le concept de narration partagée, ce qui est dit est dit (avec des exemples), du droit au silence, etc… Ca aura son importance ensuite.
La création de perso :
Je me doutais que le joueur qui connaissait le mieux le jeu se retrouve souvent à jouer une nuance, un peu le rôle de MJ, donc classiquement celui qui connait le jeu. Pourtant, il me semble que ce jeu est un peu à part, je suis donc resté très ouvert dans la description des rôles pour ne pas laisser sous-entendre que j’allais d’office endosser le rôle de la nuance. A vrai dire, je pensais même que ça pouvait être intéressant que l’un d’entre eux joue la nuance car il me semble que le guide pourrait être très efficace pour donner de l’impulsion à un groupe débutant. Je pensais aussi que l’un d’entre eux se proposerait pour être la nuance, je n’ai donc rien orienté dans la répartition des rôles. Toutefois, les 2 ont fait un medium.
La remarque qui tue de mon père : je fais un écolo. Réponse : tu n’es pas juste un écolo, tu es en lien avec la nature.
Celle qui porte bonheur comme le muguet (végétaux), Sensibilité 5, perception 4, sagesse 3
Celui qui se transforme en poussière, (élément), science 5, savoir-faire 4, perception 3
Le paradigme :
La proposition qui tue de mon père : une centrale nucléaire. Réponse : nous sommes dans un conte d’époque ancienne, ce n’est pas un conte moderne.
mon père propose « l’épée de rolland », je lui rappelle que notre histoire n’est liée à rien de connue, je garde juste « l’épée ».
Le départ de la quête :
j’ai pas mal hésité. J’ai senti que je devais m’éloigner de l’épée de rolland ou d’arthur sinon on était bon pour raconter la même histoire, mais je sentais aussi que je devais rester sur cette piste car ça semblait les inspirer. « Nous sommes en automne, l’épée doit être donnée au nouveau roi avant l’hivers mais elle a disparu ».
l’histoire : 1ère phase
les villageois ont caché l’épée car leur roi est méchant. Cette épée est magique, elle transforme en glace celui qui la porte. Sauf si le porteur porte un brin de muguet. L’eau de la rivière est gelée, ce qui empêche le moulin à eau du village de tourner et de moudre le grain. Celle qui porte bonheur organise une solution de secours avec d’anciennes meules et du bétail. Une meute de loups est attirée. Le roi tente de s’approprier toute la farine nouvellement fabriquée. Celui qui se transforme en poussière organise une rébellion et les villageois s’opposent au roi.
A partir de là, mes parents ont commencé à comprendre comment ils pouvaient résoudre les problèmes, comment on jouait, etc… Pour arriver à ce point de la partie, j’ai ramé ! (voir problèmes rencontrés plus bas). Nous avions alors comme problèmes (dans l’ordre où ils ont été écrits) :
Vide : le roi est méchant 3
Animaux : une meute de loups est attirée 4
Vide : les villages sont affamés 4
l’histoire : 2ème phase
les loups creusent à la recherche de l’épée. Le soleil est haut dans le ciel, la rivière fond. La rivière fond car les loups y ont trouvé l’épée et repartent avec. Les loups reviennent au village. Le roi ressort de sa maison mais refuse de combattre les loups. Les loups lui apportent l’épée, le roi porte un brin de muguet. Au moment où il soulève l’épée, celui qui tombe en poussière appel la foudre qui terrasse le roi (succès total). Il devient aussi celui qui donne la mort. Un villageois s’empare de l’épée pour combattre les loups. Il se transforme en glace. Celle qui porte bonheur rassemble les villageois pour faire fuir les loups, celui qui tombe en poussière et donne la mort l’aide en commandant aux vents d’agiter l’épée devant les loups (aide avec 1 dé, succès total). Elle devient celle qui fait fuir les loups. celui qui tombe en poussière et donne la mort utilise l’épée grâce aux vents pour aller chasser dans la forêt, Celle qui porte bonheur et fait fuir les loups les mène à la cueillette. celui qui tombe en poussière et donne la mort leur apprend à reconnaître les baies comestibles, un villageois se propose de suivre son enseignement afin de le transmettre ensuite aux autres villageois (j’aide d’un dé, succès total). Il devient celui qui donne la mort et la vie.
Bilan fait avec eux : je me concentre juste sur les éléments que j’attribue au fait que nous n’ayons jamais joué à prosopopée (et uniquement à cela).
Mon père dit avoir nagé complètement sur la première partie pour comprendre ce qu’on attendait de lui.
Ma mère dit n’avoir jamais envisagé d’écrire ou d’inventer une histoire. Quand elle a envie d’une histoire, elle lit un livre ou regarde un film. C’était nouveau pour elle.
La remarque qui tue de mon père : « pour moi, ce n’est pas un jeu ». ouch ! en plein dans mon actualité mais je pensais qu’il n’y avait que des clampins en manque pour se poser la question, pas que ça pouvait sortir de la bouche du premier venu. Je vais essayer de garder les termes employés (de mémoire) car j’ai titillé dans un des derniers podcasts de la cellule sur le sujet (et eu pas mal de MP avec Brand). « Ce n’était pas jouissif, ça demandait un effort ». « Avancer des pions dans des cases, ça nous suffit et c’est plus distrayant ». « dans un jeu, il faut un gagnant ».
Nous avons un peu débattu là-dessus (j’ai surtout comparé au scrabble qui est une de leur grande activité à la maison), voir l’autre post car je pense que ce n’est pas juste Prosopopée le problème.
Voilà, fin des 2 heures. Mon regard maintenant.
Vous trouverez aussi : prosopopée, un jeu pour vieux ? et ma fiche critique de Prosopopée.
Nombre de joueurs : 3 (1 nuance : moi, 2 mediums : mes parents)
Durée : 2h (explication du jeu, création de perso, partie, bilan)
Explication du jeu :
« nous allons écrire une prosopopée. (lecture de la petite phrase pour expliquer). En gros, la marraine de cendrillon est une fée, pourquoi ? comment ? on n’en sait rien mais ça ne gêne personne. Dans porco rosso, un aviateur est transformé en cochon, c’est le seul sur terre et ça ne dérange personne. Ici c’est pareil, si on introduit un truc magique ou féérique, on n’aura pas besoin de l’expliquer ». j’ai tenté de raccrocher aux histoires qu’ils lisent à mon fils ou aux contes classiques.
Remarque qui tue de ma mère : là ça ne te gêne pas mais quand on dit que dieu existe, ça te gêne ? Réponse : non, la bible est un conte comme un autre. Et ici, on ne cherchera pas non plus à justifier le miracle par l’intervention de dieu.
« Notre histoire est unique, il n’y a pas de lieu nommé ni d’époque. Le petit poucet, on ne sait pas où c’est et ça ne change rien. Blanche neige est dans un royaume lointain, à une époque qui s’appelle « il était une fois ».
« Le conte va mettre en scène des problèmes que les humains ont à cause d’un déséquilibre avec la nature. 2 d’entre nous vont jouer un médium, c’est un humain qui s’est éveillé, il a pris conscience du déséquilibre, il dispose donc de certains pouvoirs pour rétablir l’équilibre. Le 3ème dira comment les choses évoluent en gros. »
Question qui tue : c’est quoi le mieux à jouer ? Réponse : peu importe, les 3 vont créer le conte. 2 le font à travers un personnage doué de pouvoir, le 3ème à travers les autres personnages.
J’ai lu ensuite les 3 règles, expliquer le don de dé quand on estime que l’autre dit des trucs intéressants sur lesquels on va pouvoir rebondir. Je n’ai par contre pas décrit le système de résolution de problème, je leur ai juste dit que quand un problème apparaîtra, je leur expliquerais (même si techniquement, eux aussi ont la possibilité de poser un dP, je m’attendais quand même à ce que ce soit moi qui le fasse en premier).
J’abrège ici, mais je pense ne rien avoir oublié dans l’explication que je leur ai donné (à part la résolution de problème). J’ai lourdement insisté sur le concept de narration partagée, ce qui est dit est dit (avec des exemples), du droit au silence, etc… Ca aura son importance ensuite.
La création de perso :
Je me doutais que le joueur qui connaissait le mieux le jeu se retrouve souvent à jouer une nuance, un peu le rôle de MJ, donc classiquement celui qui connait le jeu. Pourtant, il me semble que ce jeu est un peu à part, je suis donc resté très ouvert dans la description des rôles pour ne pas laisser sous-entendre que j’allais d’office endosser le rôle de la nuance. A vrai dire, je pensais même que ça pouvait être intéressant que l’un d’entre eux joue la nuance car il me semble que le guide pourrait être très efficace pour donner de l’impulsion à un groupe débutant. Je pensais aussi que l’un d’entre eux se proposerait pour être la nuance, je n’ai donc rien orienté dans la répartition des rôles. Toutefois, les 2 ont fait un medium.
La remarque qui tue de mon père : je fais un écolo. Réponse : tu n’es pas juste un écolo, tu es en lien avec la nature.
Celle qui porte bonheur comme le muguet (végétaux), Sensibilité 5, perception 4, sagesse 3
Celui qui se transforme en poussière, (élément), science 5, savoir-faire 4, perception 3
Le paradigme :
La proposition qui tue de mon père : une centrale nucléaire. Réponse : nous sommes dans un conte d’époque ancienne, ce n’est pas un conte moderne.
mon père propose « l’épée de rolland », je lui rappelle que notre histoire n’est liée à rien de connue, je garde juste « l’épée ».
Le départ de la quête :
j’ai pas mal hésité. J’ai senti que je devais m’éloigner de l’épée de rolland ou d’arthur sinon on était bon pour raconter la même histoire, mais je sentais aussi que je devais rester sur cette piste car ça semblait les inspirer. « Nous sommes en automne, l’épée doit être donnée au nouveau roi avant l’hivers mais elle a disparu ».
l’histoire : 1ère phase
les villageois ont caché l’épée car leur roi est méchant. Cette épée est magique, elle transforme en glace celui qui la porte. Sauf si le porteur porte un brin de muguet. L’eau de la rivière est gelée, ce qui empêche le moulin à eau du village de tourner et de moudre le grain. Celle qui porte bonheur organise une solution de secours avec d’anciennes meules et du bétail. Une meute de loups est attirée. Le roi tente de s’approprier toute la farine nouvellement fabriquée. Celui qui se transforme en poussière organise une rébellion et les villageois s’opposent au roi.
A partir de là, mes parents ont commencé à comprendre comment ils pouvaient résoudre les problèmes, comment on jouait, etc… Pour arriver à ce point de la partie, j’ai ramé ! (voir problèmes rencontrés plus bas). Nous avions alors comme problèmes (dans l’ordre où ils ont été écrits) :
Vide : le roi est méchant 3
Animaux : une meute de loups est attirée 4
Vide : les villages sont affamés 4
l’histoire : 2ème phase
les loups creusent à la recherche de l’épée. Le soleil est haut dans le ciel, la rivière fond. La rivière fond car les loups y ont trouvé l’épée et repartent avec. Les loups reviennent au village. Le roi ressort de sa maison mais refuse de combattre les loups. Les loups lui apportent l’épée, le roi porte un brin de muguet. Au moment où il soulève l’épée, celui qui tombe en poussière appel la foudre qui terrasse le roi (succès total). Il devient aussi celui qui donne la mort. Un villageois s’empare de l’épée pour combattre les loups. Il se transforme en glace. Celle qui porte bonheur rassemble les villageois pour faire fuir les loups, celui qui tombe en poussière et donne la mort l’aide en commandant aux vents d’agiter l’épée devant les loups (aide avec 1 dé, succès total). Elle devient celle qui fait fuir les loups. celui qui tombe en poussière et donne la mort utilise l’épée grâce aux vents pour aller chasser dans la forêt, Celle qui porte bonheur et fait fuir les loups les mène à la cueillette. celui qui tombe en poussière et donne la mort leur apprend à reconnaître les baies comestibles, un villageois se propose de suivre son enseignement afin de le transmettre ensuite aux autres villageois (j’aide d’un dé, succès total). Il devient celui qui donne la mort et la vie.
Bilan fait avec eux : je me concentre juste sur les éléments que j’attribue au fait que nous n’ayons jamais joué à prosopopée (et uniquement à cela).
Mon père dit avoir nagé complètement sur la première partie pour comprendre ce qu’on attendait de lui.
Ma mère dit n’avoir jamais envisagé d’écrire ou d’inventer une histoire. Quand elle a envie d’une histoire, elle lit un livre ou regarde un film. C’était nouveau pour elle.
La remarque qui tue de mon père : « pour moi, ce n’est pas un jeu ». ouch ! en plein dans mon actualité mais je pensais qu’il n’y avait que des clampins en manque pour se poser la question, pas que ça pouvait sortir de la bouche du premier venu. Je vais essayer de garder les termes employés (de mémoire) car j’ai titillé dans un des derniers podcasts de la cellule sur le sujet (et eu pas mal de MP avec Brand). « Ce n’était pas jouissif, ça demandait un effort ». « Avancer des pions dans des cases, ça nous suffit et c’est plus distrayant ». « dans un jeu, il faut un gagnant ».
Nous avons un peu débattu là-dessus (j’ai surtout comparé au scrabble qui est une de leur grande activité à la maison), voir l’autre post car je pense que ce n’est pas juste Prosopopée le problème.
Voilà, fin des 2 heures. Mon regard maintenant.