Christoph a écrit :Salut Johan et bienvenu!
Merchi.
Ne t'en fais pas des termes et apparences théorisants
De ce point de vue, c'est sans souci. Je ne suis pas de ces rôlistes que l'intellectualisme effraie. C'est juste que je préfère qu'on me parle avec des mots simples (quand c'est possible) et que lorsque je ne capte pas un truc, j'hésite pas à le dire. J'aime comprendre ce que les gens me racontent. J'ai pas forcément la culture, mais je pense avoir le mininum d'intelligence requis pour mener une discussion : si on m'explique clairement et patiemment, je finis généralement par piger.
Comme je l'ai dit à Romaric à Eclipse, je ne capte pas grand-chose à la GNS, ça m'intéresse carrément super moyen (si j'ai lu quelques trucs dessus, c'est surtout pour essayer de comprendre un poil ce qui s'écrit sur les forums, et aussi parce que j'ai remarqué que certaines mécaniques narrativistes commencent à se diffuser dans les jdr grand public), mais je suis super content que ça existe. Le cinéma ne serait pas un médium complet sans la cinéphilie, et il est clair que pour que le jdr arrive à maturité (ce que j'estime souhaitable), la théorie ludique est essentielle.
Cela posé, ce n'est pas mon problème. Pour poursuivre l'analogie avec le cinéma, je suis fondamentalement spectateur, pas cinéphile. Et pour ce qui est du jdr, je suis auteur, pas théoricien. Mon problème à moi, c'est d'écrire un jdr d'horreur, activité qui occupe l'intégralité de mon temps de travail ludique. Donc, j'ai carrément pas le temps, et je l'avoue aucun intérêt (c'est une question de goûts) pour la recherche théorique. La recherche appliquée par contre, j'en fait tous les jours. Appliquée à l'horreur ludique, il va sans dire. :D
Comme je le disais à Romaric, ce qui me fait kiffer en jdr, c'est l'écriture itérative qu'autorise le biclassage auteur/meneur : j'écris, je joue, je vois ce qui ne va pas, je corrige ce que j'ai écrit, je rejoue avec la version corrigée, je vois ce qui ne vas toujours pas, je recorrige, etc. J'adooore.
Et si tu nous faisais un petit rapport d'une partie de Sombre pour ceux qui n'ont jamais joué?
Ça ne va malheureusement pas être possible car les scénarios que je mène sont les scénarios officiels du jeu (je les mène pour les écrire et les playtester avant publication, écriture itérative donc). Du coup, je ne voudrais pas 1/ gâcher le plaisir des joueurs qui joueront à
Sombre dans de futures conventions avec des scénarios dont j'aurais éventé la trame sur le Net, 2/ gâcher le plaisir des meneurs qui achèteront le livre de base de
Sombre et voudront faire jouer les scénarios qu'il contiendra à leurs joueurs.
Par ailleurs, il n'y a rien de particulièrement original dans une partie de
Sombre.
Sombre est un jeu d'horreur ultra classique, avec des règles ultra classiques et des dispositifs de jeu ultra classiques (un meneur, un bloc de règles, un scénar, des fiches de perso). En gros, c'est une sorte d'
Appel de Chtulhu ou de
Kult à ma sauce perso, mais sans la cosmogonie qui va avec (
Sombre n'a pas d'univers dédié). Ce qui fait sa différence avec les autres jeux d'horreur, c'est ma sensibilité d'auteur, mon point de vue personnel sur l'horreur ludique. Mais sinon, je ne réinvente pas l'eau tiède. :D
- J.