[Innommable] Perdre le contrôle du scénario en 10 leçons
Publié : 18 Avr 2010, 16:36
Bonjour, j'ai fais hier un test de Innommable et il y a pas mal de problèmes. Je présente succinctement.
On jouait à Venise en gros à l'époque de la comédia dell'arte, les profiteurs étaient une troupe d'acteur un peu dans le style vampirique qui cherchaient à rénover un théâtre via des corps humains (de la peau pour le rideau, des os pour les sièges etc), et à se faire connaitre pour donner une représentation aux grands de ce monde dans ce dit théâtre (moyennant deux trois trucs du genre hypnose et pouvoir de marionnettiste).
Les joueurs était tous membres de l'association dans laquelle je vais assez rarement :
Denis jouait Alcendro Rigety, le fils d'un doge, il n'aime pas son père particulièrement, aime l'opéra et le théâtre et est très effacé, son attache était une jeune actrice dont il est amoureux (il nous a présenté une scène où son personnage va avec une rose à la loge, est arrêté par le portier et lui donne la rose en lui demandant de la transmettre).
Nicolas jouait Marco un sommelier au service du doge Rigety, plutôt serviable plutôt sympathique, son attache était une bouteille de vin qu'il avait obtenue un jour et dont il s'est juré la boire sur son lit de mort.
Edouard jouait Joachim un jeune moine qui suivait un noble cherchant à se faire oublier et venu à Venise pour y retrouver un ami avant d'aller au Vatican. Son attache était une fausse bible, c'est à dire que le moine avait attaché la couverture d'une bible autour d'un livre regroupant de nombreuses pièces de Molière.
Paul jouait Edouardo, un pseudo détective pas mal volage, son attache était sa maitresse actuelle.
La partie s'est plutôt bien passée et a finit en une scène de fin absolument mémorable ceci dit, en fait je n'y était absolument pour rien.
1) Je suis tombé sur deux problèmes que Fred a déjà rencontré : les personnages ont quasi tout le temps été séparés dans la fiction (ce qui fait que j'ai du jongler pour les attaquer un par un), et il est arrivé un moment ou certains joueurs n'avaient pas assez de dès pour réussit si j'attaquai (2 dès pour une difficulté de 3 par exemple), j'ai choisit l'option du N+1/N+1/N+1/2 (proche de ce que tu m'avais mit en post it) et au calcul cela fait 4 dès par joueur (avec 1 en rab) en jouant à 4 je ne me suis rendu compte de cela qu'au court de la partie, mais les joueurs eux plus calculateur l'on capté vite et se sont jeté sur les dès très souvent.
2) J'en ai tué aucun ! (enfin si Edouardo sur la fin fin mais je m'était enchainé uniquement sur lui) Cela vient du fait qu'ils réussissaient à merveille leurs jets de dès la plupart du temps, pas d'échec = pas de noms. Mais aussi du fait que j'ai eu beaucoup de mal à être agressif voir le point suivant.
3) J'ai eut beaucoup de mal à être agressif, en fait je n'arrivais pas à trouver des agressions sympathiques à faire, j'ai été bloqué par le fait que pour agresser il fallait nettement que j'introduise du surnaturel et donc des hallucinations/désagréments ou autre mais que pour faire cela il fallait bien que j'utilise la liste du sort non ? J'ai feinté à un moment en utilisant les révélations comme vecteur pour pouvoir agresser (je pose le dès, op la scène ou un pj croise les mecs en masque de théâtre le soir dans les ruelles, op je tente de le choper) et j'espérai avec les jets de dès m'en sortir mais vu qu'ils on réussit quasi tout leur jet ... impossible de remplir de nouveau ma liste et donc impossible d'agresser de nouveau. Ou j'ai du rater une distinction subtile entre effets de la liste du sort et agression du genre :
Un personnage voit un mendiant dans la rue découper un cadavre, surprit le mendiant décide de prendre son couteau pour l'attaquer.
Dans un cas il y a clairement un révélation suivie d'un agression. Mais aurais-je eut le droit de faire une telle scène sans révélation ? Autrement :
Le personnage rentre chez lui, et se retrouve nez à nez avec deux gros bras venus lui demander d'arrêter ses recherche sur les disparitions.
Là l'agression est que les gros bras tentent ensuite de lui casser la tronche, mais étais-je obligé de rayer un nom pour faire que les gros bras l'attendent ? (Car c'est bien un effets désagréable non ?).
4) Au final je me suis fait piquer le scénario, en effet à la table un joueur était clairement plus retord et sadique que moi (il est connu pour cela) et après avoir fait un monologue d8 et son monologue d'attache son personnage était parti pour ressusciter sa dulcinée (le joueur ayant en monologue d'attache refait la scène d'introduction en passant du côté du portier lorsque la porte se ferme et où l'on apprend que l'actrice est morte mais que le personnage n'arrive pas à l'admettre). Du coup je ne pouvais plus l'agresser dans la fiction vu que le joueur partait de base pour damner son personnage et qu'il avait tué son attache (un doublé en une scène en gros). De plus la partie avait déjà durée et les dès étaient tous partis, du coup j'ai plus servi d'assistant décor pour la scène de fin qui n'était pas la mise en oeuvre de mon plan infernal mais de celui du personnage. J'ai laissé tombé l'idée à ce moment de forcer mon scénario, car celui que proposait le joueur était autrement plus classe et ignoble. Au final le personnage vient sur scène pour jouer la dernière scène de Don Juan (qui avait été mentionné plein de fois avant), son personnage dans le rôle du commandeur (général ? j'ai oublie), Marco venait jouer Sganarel (obligé par une force "mystérieuse"), Edouardo joua le pauvre Don Juan (j'ai pu le tuer vu que c'est le seul pour lequel j'avais sept nom), et pour Joachim dans ses monologues il avait précisé qu'il croyait voir sa bible changer son texte (pour redevenir une vraie bible mais avec des versets supplémentaires sur la damnation et les vampires) du coup via la liste du sort je l'ai mit dans le rôle du souffleur et toujours via la liste du sort j'ai fait que sa bible soit le texte de la scène de fin. Au final chaque joueurs à fait un dénouement (bizarrement j'ai considéré qu'ils avaient gagné, même si la situation était arrivée à son terme vu qu'elle m'avait totalement échappée). Alcendro ressuscite sa belle et il vivent damnés pour l'éternité, Marco boit sa bouteille et prend la fuite, quand à Joachim il tamponne sa bible du sang des spectateurs (décapités pour le rituel) et part avec son ouvrage maléfique en Amérique retrouver une fille qu'il avait connue (et pourquoi pas devenir un prophète démoniaque) le personnage féminin ayant été placé avant dans un monologue.
Voilà, je pense que mon problème vient aussi du fait que je ne suis pas assez sadique pour ce jeu, en effet agresser les joueurs ne me tentaient pas, par contre réagir à leur propositions en donnant une direction (via les révélations) et en intégrant le tout oui. Quelque chose me dit que pour maitriser Innommable il faut avoir envie de rentrer dans le lard des joueurs ce que je n'ai pas réussit à faire suffisamment visiblement.
On jouait à Venise en gros à l'époque de la comédia dell'arte, les profiteurs étaient une troupe d'acteur un peu dans le style vampirique qui cherchaient à rénover un théâtre via des corps humains (de la peau pour le rideau, des os pour les sièges etc), et à se faire connaitre pour donner une représentation aux grands de ce monde dans ce dit théâtre (moyennant deux trois trucs du genre hypnose et pouvoir de marionnettiste).
Les joueurs était tous membres de l'association dans laquelle je vais assez rarement :
Denis jouait Alcendro Rigety, le fils d'un doge, il n'aime pas son père particulièrement, aime l'opéra et le théâtre et est très effacé, son attache était une jeune actrice dont il est amoureux (il nous a présenté une scène où son personnage va avec une rose à la loge, est arrêté par le portier et lui donne la rose en lui demandant de la transmettre).
Nicolas jouait Marco un sommelier au service du doge Rigety, plutôt serviable plutôt sympathique, son attache était une bouteille de vin qu'il avait obtenue un jour et dont il s'est juré la boire sur son lit de mort.
Edouard jouait Joachim un jeune moine qui suivait un noble cherchant à se faire oublier et venu à Venise pour y retrouver un ami avant d'aller au Vatican. Son attache était une fausse bible, c'est à dire que le moine avait attaché la couverture d'une bible autour d'un livre regroupant de nombreuses pièces de Molière.
Paul jouait Edouardo, un pseudo détective pas mal volage, son attache était sa maitresse actuelle.
La partie s'est plutôt bien passée et a finit en une scène de fin absolument mémorable ceci dit, en fait je n'y était absolument pour rien.
1) Je suis tombé sur deux problèmes que Fred a déjà rencontré : les personnages ont quasi tout le temps été séparés dans la fiction (ce qui fait que j'ai du jongler pour les attaquer un par un), et il est arrivé un moment ou certains joueurs n'avaient pas assez de dès pour réussit si j'attaquai (2 dès pour une difficulté de 3 par exemple), j'ai choisit l'option du N+1/N+1/N+1/2 (proche de ce que tu m'avais mit en post it) et au calcul cela fait 4 dès par joueur (avec 1 en rab) en jouant à 4 je ne me suis rendu compte de cela qu'au court de la partie, mais les joueurs eux plus calculateur l'on capté vite et se sont jeté sur les dès très souvent.
2) J'en ai tué aucun ! (enfin si Edouardo sur la fin fin mais je m'était enchainé uniquement sur lui) Cela vient du fait qu'ils réussissaient à merveille leurs jets de dès la plupart du temps, pas d'échec = pas de noms. Mais aussi du fait que j'ai eu beaucoup de mal à être agressif voir le point suivant.
3) J'ai eut beaucoup de mal à être agressif, en fait je n'arrivais pas à trouver des agressions sympathiques à faire, j'ai été bloqué par le fait que pour agresser il fallait nettement que j'introduise du surnaturel et donc des hallucinations/désagréments ou autre mais que pour faire cela il fallait bien que j'utilise la liste du sort non ? J'ai feinté à un moment en utilisant les révélations comme vecteur pour pouvoir agresser (je pose le dès, op la scène ou un pj croise les mecs en masque de théâtre le soir dans les ruelles, op je tente de le choper) et j'espérai avec les jets de dès m'en sortir mais vu qu'ils on réussit quasi tout leur jet ... impossible de remplir de nouveau ma liste et donc impossible d'agresser de nouveau. Ou j'ai du rater une distinction subtile entre effets de la liste du sort et agression du genre :
Un personnage voit un mendiant dans la rue découper un cadavre, surprit le mendiant décide de prendre son couteau pour l'attaquer.
Dans un cas il y a clairement un révélation suivie d'un agression. Mais aurais-je eut le droit de faire une telle scène sans révélation ? Autrement :
Le personnage rentre chez lui, et se retrouve nez à nez avec deux gros bras venus lui demander d'arrêter ses recherche sur les disparitions.
Là l'agression est que les gros bras tentent ensuite de lui casser la tronche, mais étais-je obligé de rayer un nom pour faire que les gros bras l'attendent ? (Car c'est bien un effets désagréable non ?).
4) Au final je me suis fait piquer le scénario, en effet à la table un joueur était clairement plus retord et sadique que moi (il est connu pour cela) et après avoir fait un monologue d8 et son monologue d'attache son personnage était parti pour ressusciter sa dulcinée (le joueur ayant en monologue d'attache refait la scène d'introduction en passant du côté du portier lorsque la porte se ferme et où l'on apprend que l'actrice est morte mais que le personnage n'arrive pas à l'admettre). Du coup je ne pouvais plus l'agresser dans la fiction vu que le joueur partait de base pour damner son personnage et qu'il avait tué son attache (un doublé en une scène en gros). De plus la partie avait déjà durée et les dès étaient tous partis, du coup j'ai plus servi d'assistant décor pour la scène de fin qui n'était pas la mise en oeuvre de mon plan infernal mais de celui du personnage. J'ai laissé tombé l'idée à ce moment de forcer mon scénario, car celui que proposait le joueur était autrement plus classe et ignoble. Au final le personnage vient sur scène pour jouer la dernière scène de Don Juan (qui avait été mentionné plein de fois avant), son personnage dans le rôle du commandeur (général ? j'ai oublie), Marco venait jouer Sganarel (obligé par une force "mystérieuse"), Edouardo joua le pauvre Don Juan (j'ai pu le tuer vu que c'est le seul pour lequel j'avais sept nom), et pour Joachim dans ses monologues il avait précisé qu'il croyait voir sa bible changer son texte (pour redevenir une vraie bible mais avec des versets supplémentaires sur la damnation et les vampires) du coup via la liste du sort je l'ai mit dans le rôle du souffleur et toujours via la liste du sort j'ai fait que sa bible soit le texte de la scène de fin. Au final chaque joueurs à fait un dénouement (bizarrement j'ai considéré qu'ils avaient gagné, même si la situation était arrivée à son terme vu qu'elle m'avait totalement échappée). Alcendro ressuscite sa belle et il vivent damnés pour l'éternité, Marco boit sa bouteille et prend la fuite, quand à Joachim il tamponne sa bible du sang des spectateurs (décapités pour le rituel) et part avec son ouvrage maléfique en Amérique retrouver une fille qu'il avait connue (et pourquoi pas devenir un prophète démoniaque) le personnage féminin ayant été placé avant dans un monologue.
Voilà, je pense que mon problème vient aussi du fait que je ne suis pas assez sadique pour ce jeu, en effet agresser les joueurs ne me tentaient pas, par contre réagir à leur propositions en donnant une direction (via les révélations) et en intégrant le tout oui. Quelque chose me dit que pour maitriser Innommable il faut avoir envie de rentrer dans le lard des joueurs ce que je n'ai pas réussit à faire suffisamment visiblement.