[Sens] L'épreuve de la Colline de Glace

[Aleksi]

Bon, le résumé de cette seconde épreuve de Sens. Il va être un peu plus court que l'autre parce que je le fais complètement à froid (la partie a eu lieu il y a deux semaines...). Qui plus est, elle a été relativement proche de ce qui est proposé dans le livre et je n'avais que deux joueurs sur trois. J'en ai maintenant un quatrième. \o/

Convoqués, pendant une permission, par Gladius Sword, les Bugs se voient confier la mission d'enquêter sur la disparition de scientifique au Pôle Nord. Le Président ne cache pas aux protagonistes qu'il soupçonne Vigo Nemeo d'être derrière tout cela.

Après un long voyage, les Bugs arrivent au Pôle Nord et sont accueillis par Vigo Nemeo qui se fait une joie, une fierté, de leur faire visiter le complexe de recherche. Malheureusement, ses réponses attisent la suspicion des envoyés du sud, qui après l'avoir assailli de questions, se terrent dans le mutisme. Le repas se fait alors dans un silence relatif. Ils ne veulent qu'une chose : aller interroger les familles.

Le couvre-feu ne leur permettra malheureusement pas. Enfin, ils n'auront droit qu'aux réponses identiques de soldats au bar local : "Ils sont partis pour Berlin ou Paris." hormis un qui leur dira de demander au colonel Conrad, qui dirigeait l'enquête, le lendemain.

Ce qu'ils firent, après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner assez silencieux. L'ambiance à la cantine est au malaise, et les Bugs s'empressent de rejoindre les quartiers militaires. Là, Conrad les attendait et leur livre les informations qu'il détient, notamment quant aux familles des victimes, dont Nemo n'avait que peu parlé. Ils vont alors demander confirmation à la "veuve" de la véracité de ce "projet secret" qui lierait les scientifiques disparus. Malheureusement, elle n'en sait quasiment rien, son mari étant très évasif lorsqu'il en parlait.

(Bon, ils sont tombés dans le trou, blah blah blah. Cette phase a été compliquée parce que le port est somme toute assez mal décrit, ce qui a rendu sa représentation graphique assez malaisée.)

Ils retournent alors dans le complexe, après une escalade longue mais peu laborieuse ainsi que la découverte des ravages sur le port "Que peut-il bien se passer?". Les lumières sont éteintes, et l'ambiance est oppressante. Ils progressent lentement, avec les lampes de leurs Resplioïdes (qu'ils prononcent parfois encore Respliloïde ^^) et leurs armes en main. Ils découvrent alors le premier cadavre dont la tête est enfoncée dans le plafond, sans trace d'impact. La tension monte. L'un d'eux passe dans l'Ombre-Monde pour constater l'absence de "piñata" (je m'auto-cite, ça a été le plus gros fail que j'ai fait en tant que MJ de jeux d'ambiance, ils ont décompressé et la salle suivante les a laissés de marbre ou presque) avant de rentrer dans la réalité. La salle suivante leur a montré des dizaines de corps suspendus dans les airs par le même procédé. Toujours pas le nom des disparus, hélas. Ils se rendirent alors compte que leurs communications ne répondaient plus.

Ils arrivent enfin dans la salle de conférence, un éclair leur fait apparaître les scientifiques et une voix semble sonner leur glas. Ils grimpent lentement les escaliers de la tour, persuadés que leur nemesis se trouve en haut. Mais seul le corps de Romuald Cro gît au sol, la main serrée sur le testament de l'ancêtre de Nemeo.

Ils se précipitent alors au sous-sol, où leur négligence les amène à se faire attaquer par le Quadrilla. Ils optent pour la fuite, mais en prenant la direction du sous-sol secret. Ils retrouvent leur ennemi ainsi que Nemeo, qui signe leur arrêt de mort, puisque les corps des scientifiques sont tous en train de gésir dans des lits, sous respirateurs. (J'ai employé le mode cut-scene pour le combat, parce qu'à deux, le combat aurait pas été en leur faveur.) Nemeo ne tînt pas longtemps après la destruction de son allié, qui ne se fît que lorsque Flint fût fait prisonnier de sa Resplioïde. Lavitz porta le dernier coup à Vigo, qui demandé pitié. Ils choisirent de le laisser en vie pour un interrogatoire au Pôle Sud. Une fois assommé, ils l'embarquèrent dans le subzeri.

Flint, qui le portait sur son épaule, eut alors la fameuse vision avec les conséquences que vous connaissez...

[Chemeeze (Adrien)]

Quelques questions me viennent :

Qu'avais tu prévu pour l'ombre-monde de la colline de glace ?

J'avais voulu parer à l'éventualité où mes joueurs voudraient l'explorer. En as tu fait autant ?

Flint a-t-il juste eu une vision, ou bien a-t-il aussi été contaminé par le virus ombre-monde ? Est-ce que le joueur est au courant que cela présage du pire ?

[Aleksi]

Qu'avais tu prévu pour l'ombre-monde de la colline de glace ? J'avais voulu parer à l'éventualité où mes joueurs voudraient l'explorer. En as tu fait autant ?

Et bien l'ombre-Ice Hill était désespérément vide. Je n'avais rien prévu de particulier car seul un personnage (Lavitz) s'intéresse vraiment à l'Ombre-Monde et ses possibilités. Après c'est surtout parce que les autres ont leur Rune de Création à 2... Je vais remédier à ça en revoyant leurs Miroirs, parce qu'il est vrai que c'est ingérable... Au final la formule à la création de perso devrait être :

Code : Tout sélectionner

(R*96/T)+10

R étant égal au nombre de "PF" (Points de Faits) répartis dans une Rune.
Et T étant égal au nombre de "PF" répartis au total.

Pourquoi 96? Bä parce que pour être à 10 partout, faut rajouter 9 à la formule proposée initialement. ^^

Flint a-t-il juste eu une vision, ou bien a-t-il aussi été contaminé par le virus ombre-monde ? Est-ce que le joueur est au courant que cela présage du pire ?

Flint a été contaminé par le virus de Graveur, oui, il a perdu beaucoup de poids et ses Runes sont au plus bas. Il veut se rendre à la Nouvelle York, en accord avec sa vision et les dires de Nemeo en prison : "Seul la mort de Graveur pourra vous libérer." Le joueur n'en sait pas plus. Il était déjà presque un cadavre quand ils sont arrivés au Pôle Sud.

[Chemeeze (Adrien)]

Tu as été plus violent que moi ! De mon côté, après une courte phase qui a fait tomber les victimes en catatonies, le virus n'a causé "que" des hallucinations répétées, des troubles de l'équilibre, du sommeil et des migraines.

Malgrès la relative douceur de leur symptomes, a ma première table l'hypothèse "je me transforme en quadrilla" est venue assez vite (parmis d'autres). Sur la seconde table c'est sorti comme une seimple blague. J'espère les surprendre plus.

[Aleksi]

Et bien, il me semble que Vigo Nemeo avait dit avoir trouvé comment stabiliser l'état des scientifiques, donc si c'est stabilisé, ça devait être un minimum grave, selon moi. :D Bien sûr, cette perte de poids est la conséquence d'insomnies, de perte d'appétit et d'autres symptômes que je souhaite pas à mon pire ennemi.

Je n'ai pas ouï d'hypothèse quant à la transformation, ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas. Le plus drôle c'est que c'est Lavitz (l'autre joueur de cette partie) qui va devenir un Quadrilla.

[Aleksi]

N'ayant pas envie de polluer ce charmant forum, je vais poster ici la partie que j'ai faite ce soir. Celle-ci ne figure pas au programme de la campagne et pour cause, le joueur principal pour l'Epreuve de Graveur était absent. Je n'ai pas pu faire faire à mes joueurs tout ce que je leur comptais faire faire, car je n'avais que deux heures pour cela (le temps que tout le monde arrive, que je remanie les fiches et que j'éclaircisse quelques points de règles, il se faisait 21 heures). Enfin, je ne comptais pas faire grand chose parce que c'était une improvisation totale.

Le synopsis :
Une ville flottante a été découverte, non loin de ce qui fût le Japon mais n'est aujourd'hui qu'un amas d'îles montagneuses. Les Bugs sont envoyés sur place pour enquêter sur cette cité-franche.

La partie :
Après deux semaines de sous-marin, ils accostent sur la façade est d'une petite chaîne de montagnes, un peu au nord de ce qui fût jadis Tokyo. Une infrastructure les y attend, même si elle semble abandonnée, et le sas est contrôlé directement par le subzeri. Derrière, un simple escalier qui monte. Les (trois, en l'occurrence) Bugs quittent alors le bâtiment, accompagnés de quelques hommes. De l'autre côté du sas, des murs de béton et un escalier, qui remonte à la surface.

Le ciel est fidèle à lui-même, et la mer s'étend à perte de vue, quand ce ne sont pas les montagnes. Au pied de celles-ci, une forêt assez dense, les pieds dans l'eau. Au loin, on pourrait presque apercevoir des huttes (cf. Epreuve 0, qui a bien eu lieu, Akina est parti) si le ciel n'obscurcissait pas le paysage. Il n'ont qu'une seule solution pour rejoindre la côte de la mer du Japon, emprunter les plates-formes qui traversent la chaîne de montagne, il y en a pour plusieurs heures de marche.

La fatigue et l'heure faisant, ils sont contraint de se coucher, une fois l'obstacle franchi. Au bout des passerelles les attendait une plage, un désert duquel part une longue passerelle sur l'eau, toute de plaques de métal (un peu comme ca mais en beaucoup moins large) et qui s'arrête au pied d'un bastion ceint par un mur épais dont la monotonie (algues, mousse) n'est brisée que par ses portes rouillées. Ils choisissent de monter leur camp en dessous des plates-formes qui les ont conduits ici, dans l'espoir de ne pas se faire repérer.

Le lendemain matin, après un repas frugal, ils décident d'étudier les lieux. Sous l'eau, pour l'un et au-dessus pour l'autre. Mais ils ne découvrent pas d'entrée (en fait il y a juste la porte d'entrée et un port qui doit être, lui aussi, ouvert de l'intérieur.) Il leur faudra donc affronter la porte cyclopéenne. Ce qu'ils font, en employant la diplomatie (en prétendant être des nomades commerçants.) Après un silence des gardes, la porte s'ouvre et ils entrent. A peine ont ils fait quelques pas dans l'enceinte que la police locale les arrête et les guide au "palais" central (la ville est en rayons) sans poser de question et en les enjoignant au silence plus ou moins poliment.

Là, ils sont accueillis par Röder, le dirigeant local, qui leur propose de "partager" son repas. Ils prennent donc place à table pour constater qu'il sera le seul à être servi (un joueur m'a demandé ce qu'il mangeait, je lui ai répondu "de la dorade" mais j'avais bien compris qu'il pensait à de l'humain, mais le monsieur n'est pas bête, il va pas manger ses vassaux devant des étrangers, hehehe) et qu'eux resteront devant des assiettes de belle confection. Après un repas au cours duquel il leur divulgue quelques informations, il demande aux servants de leur montrer leur chambre. Dès que tous ont mis les pieds dedans, les portes se referment et aucune serrure n'apparaît dessus. Ils sont enfermés. (Précision : le côté de la cellule vu par la porte fait réellement chambre (style peinture en trompe l'oeil ou avec de vrai meubles), de sorte que le piège ne soit pas évident, mais ils n'ont que des paillasses rudimentaires pour dormir.)

Le seul moyen de sortir est de passer dans l'Ombre-Monde, car cette cellule est le fait d'une répercussion. Une fois sortis, ils se ruent à la sortie par l'Ombre-Monde, pour ne pas donner l'alerte dans leur réalité. Ils débouchent alors dans un rayon qui semble extrêmement pauvre : les mendiants s'entassent, même ceux qui disposent d'un toit son maigres, et une étrange odeur flotte... Ils ne s'arrêtent pas et se ruent vers la porte, qui est toujours gardée. Un Bug (Lavitz) tente alors un essai infructueux dans l'Ombre-Monde de faire un trou dans la porte.

C'est là qu'intervient le premier fait de Celluli de la campagne : le joueur de Lavitz (et donc Lavitz) utilise son amour pour les Royaumes Oubliés afin de faire exploser la porte. Il y parvient, étrangement, et se rue vers la sortie avec ses deux camarades. Ils sont suivis par une ribambelle de laissés pour compte qui se rue dans la mer pour rejoindre la rive à la nage. Beaucoup meurent en chemin, mais eux ont leurs Resplioïde. Les soldats/policiers ne font rien pour les en empêcher, certains vont jusqu'à partir avec eux.

Les Bugs choisissent de lever le camps pour rejoindre le Pôle Sud avant d'être submergés. Et c'est fini.

Voici quelques trucs qu'ils auraient pu faire, si jamais vous voulez l'utiliser :

• Ils pouvaient eux aussi provoquer des émeutes contre ce dictateur (éventuellement cannibale) qui avait l'air si amical quand il mangeait devant eux. Dictateur qui se fiche éperdument de sa population et emploie la peur pour régner.
• Ils pouvaient enquêter sur les répercussions qui ont eu lieu : ma raison était qu'un vrai groupe de nomades (à la Fallout / Polaris) contenait une Bug aux talents d'oratrice assez développés.
• Ils auraient pu découvrir que Röder méprise autant l'Omicron que la Résistance : "C'est mon territoire, ici, qu'ils aillent se faire voir."
• Sortir par le port pouvait se faire, aussi.

En fait, le but c'est surtout de faire une dictature microcosmique pour leur rappeler un peu ce qu'ils savent de l'Omicron et faire monter leur verve contre Myphos. Ils se retrouvent aussi face à un problème d'éthique : faut-il envoyer tous ces pauvres à la mort pour tenter de renverser Röder? Parce que certes le but serait noble, mais il est évident qu'affamés et sans armes, les galvaniser ne servirait à rien, sauf peut-être à faire diversion pour qu'eux aillent le tuer, parce qu'il a mystérieusement disparu quand ils étaient en cellule. A vous de voir. :p

[Aleksi]

Ah, et j'ai été content quand ils m'ont demandé la cause des Bugs (problème avec la machine, un truc dans les Runes). Je me suis bien abstenu de répondre et ils se sont donc demandé si leur naissance elle-même n'était pas pré-déterminée. :D

[Romaric Briand]

Excellent ! Je pense que Fallout peut être une excellente source d'inspiration pour Sens. Si tu y ajoutes quelques problématiques philosophiques c'est encore mieux. Surtout des Sens Renaissance où elles ne sont pas monnaie courante.

Juste une question totalement hors-sujet... "Lavitz" est-ce que ton joueur a choisit ce nom à cause de "Legend of Dragoon" sur PS1, l'un des meilleurs RPG de tous les temps que j'ai l'impression d'être seul à connaître ?

[Aleksi]

Oui, c'est fort probable, je sais qu'il adore ce jeu. ^^ Je ne me rappelais pas de ce détail (j'ai joué quelques heures à ce jeu). Ce scenario n'a pas eu vraiment de problématique philosophique, si on omet une petite réflexion sur "l'éthique du dirigeant" qui préfigure celle sur les raisons de Myphos.

J'adore vraiment Fallout, l'univers y est de toute beauté. C'est une source d'inspiration importante dans quelques-uns de mes poèmes, l'univers gris-glauque (dans le sens couleur) qui y règne oppresse l'espoir des gens qui espèrent retrouver une vie décente. C'est d'une poésie. >.>

Comme dit quand je me suis présenté, je donne énormément dans le post-apo, le cyberpunk (et le steampunk) alors que je suis un lecteur de fantasy. :p En parlant de steampunk, est-ce que tu pourrais me dire où Flavie a-t-elle trouvé ses musiques pour Ecryme? Ca pourrait pas mal m'aider dans mon projet.

D'ailleurs, grande nouvelle : Etienne Barillier (référence du steampunk français) est séduit par l'idée de préfacer le livre. \o/ J'étais tout fébrile, en l'apprenant.