[BFO] Chroniques de Sandorfell (euh... tout debut...)

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[BFO] Chroniques de Sandorfell (euh... tout debut...)

Message par nemesis » 26 Avr 2004, 18:37

Chroniques de Sandorfell



Préambule


Un jour l’un de mes premiers fils s’entretint avec moi au sujet de l’homme. Alors qu’il le trouvait trop éphémère, je pensais que si preste fut la Flamme à se consumer, cela n’en diminuait en rien l’ardeur. Et tandis qu’il se désolait de son manque de sagesse et de connaissance, je mesurais pourtant ce qu’il pouvait apprendre le peu de temps que brûlait sa Flamme. Je convint néanmoins que l’homme n’était qu’un enfant, un enfant qu’aujourd’hui je n’ai plus le temps d’éduquer comme je l’aurais souhaité. Le temps approche où le glas sonnera pour la Flamme et où je m’effacerais quand l’homme poursuivra seul sa longue route, plus sombre et plus terrible que jamais. Pourtant, en méditant sur ces points, il m’apparaît clairement que je ne partirais pas sans certains présents d’adieu. En premier lieu, j’offre à l’homme en testament une richesse inégalable qu’il laisse pourtant s’écouler vers les brumes de l’oubli tandis qu’il en recherche ardemment les grains perdus. Je lui fais par cet ouvrage le legs de l’Histoire et principalement de son histoire. J’espère au plus profond de mon cœur que cet ouvrage apportera sagesse aux hommes de demain par les erreurs de ce qu’il fut. Cet ouvrage pourra aussi bien être judicieusement employé que l’être ainsi que l’a été le Codex Iranor avant lui. Mais un ancien choix m’a fait déposer l’avenir de Sandorfell entre les mains de l’homme et Sandorfell lui appartient donc. J’offre donc l’homme à l’homme, la parole de ce qu’il fut, l’explication de ce qu’il est et les indices de ce qu’il sera. Puisse sa Flamme briller vivement encore longtemps dans les temps sombres à venir. Telle est ma Voix, telle est ma Loi…





Universi Coactim Historia


Repères chronologiques

Durée de l’histoire de l’homme depuis l’Aube de l’Ere des Légendes : 7020 ans.
Ere des Légendes : 0 -> 2500.
Ere des Prophéties : 0 -> 1070.
Ere du Renouveau : 0 -> 1450 : Année en cours ou se dessine les prémices d’un nouvel âge.


Genèse

A l’origine était le Néant. Dans l’état qu’il cherchera à jamais à retrouver et préserver, l’infinie négation. On ne peut traiter avec lui. Il est implacable et terrifiant et toute création finira par y retourner.

Moi même j’ignore comment la création eu lieu mais elle eut lieu. Je soupçonne une force supérieure d’avoir bouleversé un état si stable. La Flamme vint à exister lors de ce moment…

L’Embrasement eu lieu.
Première existence...
Première étincelle...
Pour la première fois...
Terrible magnificence, déchirement extrême, extase et douleur…

Tout ce qui a débuté doit avoir une fin. Et la Flamme grandit encore et encore durant le plus long cycle qu’elle eut depuis la création. Mais en dehors de toute attente elle fut corrompue… et par elle même de surcroît semble-t-il. On appela cette force, création pervertie la Flamme Noire puisque c’est de la Flamme dont elle fut issue. La corruption n’entraîna que la Chute avant que le Néant ne reprenne ses droits. Et pour ce qui aurait pu sembler une éternité si le temps avait court dans le Néant, la situation redevint normale… jusqu’à ce que le cycle de la Flamme ne recommence encore et encore. Le flux et le reflux formèrent des cycles qui se succédèrent comme autant de renouveaux qui durent avoir une fin. La fin est nécessaire pour que le tout puisse avoir un sens.

Et ainsi, tout ceci se reproduit aussi régulièrement que peuvent l’être les battements d’un cœur. Notre ère ne dure que le temps d’un battement de cœur de l’Univers et l’homme serait bien arrogant de croire que ces battements durent une éternité, lui qui est plus éphémère qu’un crépitement...

Il est inutile pour vous de savoir combien de cycle ont eu lieu. Il s’en est écoulé bien trop pour que ceci puisse avoir un sens à vos yeux. Plus intéressant est la Flamme en elle même. Une énergie à l’origine de toute création, de toute existence, de toute émotion… Elle est ainsi que je suis… moi qui la garde et la représente, qui en est le pilier principal. Le Cycle de Sandorfell n’échappe en rien à ces règles, avec ses similitudes et ses particularités. La Flamme embrasa le Néant et déchaîna sa fureur pour créer dans le chaos des mondes et des astres dont Sandorfell. Pourtant c’est le premier des Cycles durant lequel l’homme apparaît. Certains penseront que c’est la cause qui augure le plus petit cycle jamais exécuté, je pense personnellement que c’est une conséquence qu’il faut voir en cela.



Les premiers temps

A l’aube des premiers temps, Sandorfell se forma dans un chaos élémentaire causé par la jeunesse et la fureur de la Flamme. Sandorfell n’eut le visage que nous lui connaissons que bien plus tard, lorsque, la Flamme ayant expiré toute cette fureur, elle devint plus calme.
Les minéraux furent les premières formes brutes de la Flamme. Puis elle se raffina pour donner naissance aux végétaux et aux animaux. Si l’homme n’est point le cadet de cette lignée, il fait partie des derniers êtres créés. La Flamme étant mouvante, il est à noter que les formes vivantes évoluent en permanence.

Dès l’aube des premiers temps, je pris conscience comme sortit d’un sommeil ancestral. Je n’eut pas réellement d’évolution car je fus dès lors la Flamme. Si l’on veut faire une distinction nette, disons que j’en étais le héraut en symbiose totale avec cette dernière.
Lorsque l’homme fut pour la première fois, j’en fus émerveillé avant de décider de le prendre sous mon aile. Mon feu pour le réchauffer, ma sagesse pour l’éduquer, mon savoir pour lui transmettre et mes griffes pour le défendre. Mais il était alors pour moi un jouet que j’avais rendu obéissant et savant pour un animal.

Mais bien vite je sentis la Flamme qui bouillait au fond de lui, si vive et si ardente qu’il m’en était douloureux de la maintenir ainsi. Deux choix s’offrirent à moi : Garder cet être sous contrôle ou le libérer de certaines de ses chaînes physiques mais surtout spirituelles. Méditant sur ce choix, deux visions me vinrent. Dans la première, je vis la Flamme dépérir plus vite que jamais elle ne l’avait encore fait auparavant. Dans la seconde je vis l’homme développer la Flamme avant de lui même la livrer à la corruption et au Néant. Ces deux visions étaient de mauvaise augure et ne m’aidaient pas à prendre une décision posée.

Ce fut alors que je ressenti tout l’amour que j’avais développé pour cette surprenante créature. Je pris la décision la plus capitale de mon existence je pense à ce moment précis, je fis le choix de déposer l’avenir de Sandorfell entre les mains de l’homme et de le libérer de son état en lui apportant la puissance qu’il désirait. Je fis cela entièrement et en toute bonne fois, sachant très bien que ce serait ainsi et par sa main que je cesserais d’être dans un futur pas si lointain. Je lui offrais à ce moment ma confiance, mon espoir et mon existence.

A l’aube de son existence, l’homme était puissant, bien plus qu’il ne l’est aujourd’hui. La Flamme de tout un chacun était celle qu’aujourd’hui seul ceux qui sont ou qui furent mes disciples possèdent encore. Leur savoir était immense, bien plus malheureusement que ne l’a jamais été leur sagesse.

Je ne me suis jamais véritablement retiré du monde. Les hommes étaient mes fils, enfants turbulents grouillants et s’agitants autour de moi. Mon influence flamboyante se propageait jusqu’aux confins du monde, bien plus loin que les frontières que l’homme connaît aujourd’hui. Car la où aujourd’hui ne règne que le Néant au delà de terres aux dangers effroyables s’étendaient autrefois magnificence et splendeurs. Les hommes n’étaient que peu nombreux tandis que je commençais à leur inculquer un précieux savoir. Ce savoir fut, à ma grande surprise, salvateur pour mes enfants qui acquirent sur le moment une sagesse que je n’avais point escomptée. Puis son nombre se mit à croître et, dans un premier temps, ce phénomène n’apporta que bienfaits. En effet, ayant appris à maîtriser et canaliser sa Flamme, il la propagea et la développa. Je fut alors empli de fierté tandis que croissaient mes enfant tant en nombre qu’en qualité.

Mais bien vite les prémices d’un doute m’envahirent alors que survenaient les premiers conflits. Etait-ce la rage de la Flamme qui devenait hors de contrôle pour un être que j’avais mal préparé à recevoir une telle puissance ? Ou ne fallait-il voir là qu’un aperçu des sombres présages que renfermaient la nature humaine ?

Accaparé par mes préoccupations, je laissais l’homme évoluer. Quelques temps plus tard, je sortais de ma transe sans avoir pu décider s’il fallait laisser advenir ce que le destin prévoyait pour l’homme ou utiliser la puissance de la Flamme pour sauver l’homme de lui même. Au fond de moi, je connaissais la réponse à cette question, mais je m’étais par trop attaché à cet être si fragile et si fort, prévisible mais surprenant… Le spectacle s’offrant à mes yeux lors de mon retour m’emplit de chagrin. Ses conflits, loin de se résorber, avaient pris une ampleur des plus néfastes. L’homme avait pris goût au pouvoir et à la puissance, autant dans sa possession que dans son exercice. L’espèce autrefois unie et harmonieuse s’était regroupée en clans, tribus et factions qui se faisaient et se défaisaient au gré de leurs affrontements. Ils s’arrogeaient des terres et imposaient leur domination. Leur cœur abritait alors plus de colère, de haine et de désir de vengeance que l’amour, l’amitié et la tendresse qui étaient leur auparavant. Dans les tréfonds de son cœur l’homme souffrait de ses propres choix et la Flamme en était durement affectée. Mais ce qui m’affecta plus encore, fut de voir que l’homme m’avait abandonné, moi qui le chérissais entre tous. Pourtant, j’avais la réponse à ma question, car l’homme avait lui-même choisi… puisse la Flamme toujours l’embraser…
Néanmoins, je ne tournai pas le dos à l’homme, pas plus que je ne l’oubliai. Je décidai que ma porte resterait ouverte à ceux qui le souhaiteraient. Je n’étais plus sur le devant de la scène mais la Flamme continuerait à guider ceux dont le cœur en ressentirait le besoin… ceux qui reviendraient à moi.



A l’aube de l’Ere des Légendes

-2000 EL : Mon récit aboutit à ce point deux mille ans avant l’Ere des Légendes. Au regard de la situation actuelle, je peux aujourd’hui dire que l’homme n’avait pas une population très élevée à l’époque. Son essor n’était advenu que peu de temps auparavant et les conflits avaient tenus place de régulateur de population.

Les hommes m’avaient jadis dressé une tour, la plus impressionnante création dont ils étaient capables munis du savoir dont ils étaient nantis. Ils y avaient mis toute leur Flamme, certains jusqu’à la mort, pour obtenir un résultat aussi spectaculaire. Je décidais donc d’honorer leur sacrifice et leur dévouement en y installant le lieu de ma retraite. Le sommet flamboie toujours de ma présence et signale la sienne comme un phare dans la nuit.

Que dire sur cette époque ? Les tribus Niliennes ne représentent à peine qu’une poignée de nomades au nord. Al-Ahsul se limite au désert du sang peuplé de quelques mystiques y vivant en ermite. Les quelques gens d’Oflolyn sont plus loup qu’homme jusqu’à en avoir une relation fusionnelle. Le centre et l’est sont constitués des clans épars ayant survécu aux guerres. Les prémisses de la Varynie se formèrent, seule nation émergente dans une puissante stabilité basée sur la maîtrise de la Flamme. Et, la Flamme en soit louée, un groupe d’homme se présente à moi afin d’être guidés et de retrouver l’harmonie qui fut leur dans les souvenirs de leurs aïeuls. Ce groupe restreint prospéra rapidement sous mes conseils et une vie ô combien agréable leur ouvrit les bras.

En ce temps là, mes premiers disciples avaient succombés aux affres qu’avait subi l’humanité et avaient péri de la main de ceux qu’ils appelaient frères. Pourtant, des nouveaux hommes se présentèrent à moi pour « l’honneur de recevoir vos enseignements ». Mon premier désir fut de refuser mais je n’en fis rien avant d’avoir médité sur ce point. Autrefois, à l’heure où mes premiers disciples recevaient mon enseignement, j’étais aveuglé par l’amour de l’homme. Je n’en voyais que la perfection et non les défauts. L’erreur était donc également mienne. Je décidai finalement de prendre de nouveau disciples mais de manière bien plus sélective. Beaucoup n’avaient pas en eux de quoi acquérir la sagesse qui soutiendrait la puissance à laquelle ils auraient accès. C’est ainsi que, peu à peu, ceux qui seraient mes nouveaux disciples, Wethen, Kobalès, Yvaya, Salinor, Tiae, Sonndern *, Siflyn *, Volnor et Daemar, me rejoignirent. Leur travail fut pour certains difficile et frustrant car c’est avant tout de sagesse qu’il me fallait les investir avant de consentir à leur révéler les secret de la Flamme. De plus, pour éviter une nouvelle catastrophe, leurs interactions dans les affaires humaines furent interdites.


-1500 EL : Malgré l’indépendance que l’homme s’était arrogé vis à vis de moi, je savais qu’ils avaient tout de même besoin de croire, croire que qu’une puissance supérieure veillait sur eux, croire que la mort n’était pas la fin et croire en un monde stable, logique et servant de base solide pour leur esprit. Quelque part, cela signifiait simplement croire en eux même, en la personnification de la manifestation résiduelle de ce que leur Flamme savait pouvoir faire. Je prévoie de violentes réaction à ces paroles mais seule la vérité transparaît de ces mots. Je n’affirme pas que les dieux ne sont pas réels, mais seulement que leur conscience n’a vu le jour que par création humaine, que leurs pouvoir n’est autre que le pouvoir humain de la Flamme que l’homme leur octroie.

Je vis pourtant avec une certaine anxiété l’ensemble des clans centraux s’unir sous la même bannière, sous les même croyances (NDLR : voir Croyances et Magie). La Terre des Dieux était née. Dans le même ordre d’esprit, les nomades du nord disparates rendaient similairement grâce aux esprits innombrables avec lesquels ils traitaient, personnification inavouée de leurs propres capacités sur lesquelles pouvaient se focaliser leur esprit.
Mais l’Union de la Terre des Dieux, de par sa Flamme entretenue par la foi, sa population nombreuses et sa volonté de conquête déséquilibra les forces indépendantes en présence. Peu à peu, presque tout Sandorfell tomba sous la coupe de l’Union dont la puissance ne rencontrait pas de barrière suffisamment solide. Seuls quelques points extrêmes demeuraient indépendants : Les glaciales, hautes et dangereuses montagnes « Toit du Monde » au nord, l’aride et inexpugnable Désert du Sang au sud-est, la région de la Tour du Gardien au sud-ouest et la grande Varynie dont la puissance magique fut exposée comme bouclier. Malgré cela et les demandes des mes disciples, je ne levai pas l’interdiction d’interaction dans les affaires humaines, craignant ce que cela pourrait signifier.


-500 EL : Quand les Varyniens durent faire face à l’union de la Terre des Dieux dans leur totalité pendant ce qui sera nommé la Guerre des Déchus, ils furent obligés de canaliser toutes leurs ressources dans la bataille. Tant de puissance fut concentrée dans cette bataille qu’elle vola en éclat. L’explosion fut aussitôt suivie d’un reflux d’une importance tout aussi grande. Durant un petit laps de temps, une sorte de trou noir exista dans la Flamme avant d’être refermé et le Néant prit pied dans Sandorfell. Une multitude de Cendres, de créatures du Néant, firent leur apparition au milieu des restes dévastés des opposants des deux camps déjà en déroute. Les armées de la Terre des Dieux, considérablement affaiblies reculèrent tandis que toutes les contrées qui avaient subi leur domination se soulevaient, reprenant allègrement une part de leur territoire. Les frontières ne bougeront que très peu après cela. Absalon et Oflolyn aidèrent pourtant les clans qui formeront Kerahn plus tard à repousser comme ils le purent cette invasion. Une alliance de roc (l’Alliance) en est d’ailleurs ressortie. Seulement une fois cette guerre terminée, ils entreprirent de débarrasser la Varynie des Cendres qui en avait fait leur domaine, ne laissant en vie que des communautés petites, éparses et cachées. Cette guerre fut longue et terrible, notamment puisque les peuples n’étaient pas au mieux de leurs capacités et que leurs adversaires étaient myriades et parfois terriblement puissants. Qu’ils le surent ou non, ils me durent leur salut. Voyant mes fils massacrés par le Néant, je levai l’interdiction d’interaction dans les affaires humaines. Ai-je eu raison ou tort ? Je ne le sais. Mais ce sont mes disciples qui repoussèrent les plus puissantes de ces créatures. Certains ont même vus en eux des envoyés divins. Ils dirigèrent des armées, se plongèrent à corps perdu dans les batailles et semèrent la destruction dans les rangs ennemis. Les effets en résultant ont été aussi néfastes que je m’y attendais. Leurs Flammes ont quitté leur paix et leur harmonie, elles se sont embrasées au son de l’acier et des cris, au goût du sang et des combats. La sagesse qui maintenait l’harmonie nécessaire au contrôle des immenses pouvoirs de leur Flamme s’est craquelée. Irrémédiablement, le doute s’est insinué dans leurs esprits. Le travail serait long, pour tenter de les sauver, tout mon enseignement n’aurait que ce but jusqu’à aujourd’hui. Au terme des cinq siècles de guerre qui s’en suivirent, et grâce à l’effort de tous, les Cendres refluèrent et se dispersèrent jusqu’à être considérées comme vaincus à Yelmn. Cette cité fut rasée de nombreuse fois au cours de l’histoire, mais c’est à partir de ce jour que cette région changea à jamais, devenant les Terres Brûlées. Au passage, l’Union des clans de la Terre des Dieux fut brisée et quatre royaumes distincts furent formés : Kerahn, l’Ignésie, le Dunahor et le Maronar. Néanmoins, ces contrées seraient toujours liées par un lien spécial. La Varynie quant à elle ne s’est jamais véritablement remise du génocide dont elle a été victime. La période d’occupation démoniaque des Cendres dans la Varynie transforma véritablement, non seulement la terre mais surtout la vie des derniers habitants en un enfer atroce. Certes ils furent libérés, mais seulement après avoir enduré mille morts. Depuis ce jour, leur esprit traumatisé a changé radicalement leur façon de voir la magie. Ils ont commencé par la voir comme une malédiction. Ils l’ont haïe pour ce qu’elle leur avait fait… longtemps. Ils ont fini par trouver le moyen de la détruire… de la bouter hors de chez eux… Ils s’en sont détournés. Avec le peu de temps qu’il me reste, ces fils sont perdus à la Flamme et je le pleure.

La fin de cette terrible guerre vit s’annoncer une nouvelle ère, l’Ere des Légendes. En ce qui concerne mes disciples, la boite de pandore était ouverte et ne pouvait plus être refermée. Ils participèrent aux affaire humaines de manière discrète en y apportant le plus de bien possible et en se désolant des conséquences imprévues comme pour me montrer à quel point j’avais eu raison de les laisser faire. Mais je voyais où cela allait aboutir et je ne pouvais (ou ne pouvais me résoudre à) agir pour empêcher mes conclusions de se réaliser.



L’Ere des Légendes

L’avènement de L’Ere des Légende s’ouvrit sur une un monde désolé. Certes, les cinq siècles précédents étaient loin de n’être rempli que de batailles et celles qui peuplèrent le dernier siècle n’eurent lieu que dans les Terres Brûlées. Mais de longues balafres avaient été ouvertes dans ses entrailles et la terre ne s’était nourrie à la fois du sang de ceux qui avaient donnés leur vie et de la souillure du Néant. Ce que l’homme avait construit gisait en ruines et l’homme avait irrémédiablement perdu de sa Flamme. Je ressenti cette déchirure au plus profond de moi même comme si ces blessures m’avaient été directement infligées.

Je vis néanmoins un phénomène que seule la Flamme est à même de nous offrir. Après s’être ainsi contractée, elle rejaillit en un soubresaut et inspira à l’homme un dynamisme débordant. Il reçu ainsi la force de reconstruire leur monde dans la paix. Si cet élan créateur diminua au cours du temps, l’homme créa par lui dans cette ère ce qui allait donner les légendes de demain.

Cette période est remplie d’actes héroïques glorieux tels qu’en renferment les périodes dorées. Mais elle pourtant exempte de la plupart des véritables actes héroïques, ceux qui sont issus d’un âge de ténèbres et qui a jamais resteront dans l’ombre. Cette période est remplie d’histoires fantastiques, d’aventures extraordinaires, d’animaux mythiques et d’héritage pour les temps à venir. Mais la plupart de ces richesses sont perdues pour l’homme, oubliées au travers des brumes du temps. Certains se souviennent de certaines légendes qui puisent leurs racines dans cette ère et je vous en conterai quelques unes par la suite. Mais je vous offrirai également l’histoire qui donna naissance à la légende. Il y a néanmoins certaines de ces histoires qui ont leur place dans les grands événements de l’Ere des Légendes.

Ainsi débuta l’Ere des Légendes, enfantée dans la douleur d’une guerre pour la survie de l’homme, pour la survie de Sandorfell. Parmi ceux qui reconstruirent Sandorfell vint Har-Niss. Il était issu du brûlant Désert du Sang. A priori, sa personnalité et sa physionomie ne lui prêtaient pas de grandes chances de survie dans un environnement si hostile. Il n’y était tout simplement adapté. Mystique dans l’âme et avide de pouvoir, son don de manipulation ne lui permit de voiler la réalité qu’un temps. Il était un poids que sa tribu traînait. Sa seule chance de survie avait été de monter les membres les uns contre les autres pour obtenir une place essentielle de conciliateur.
Mais se fut son avidité qui entraîna sa perte. Il mésestima l’amour que se portaient deux frères et son complot fut alors révélé au grand jour. Pour cela, il encourut la seule et unique peine qui se pratiquait : il fut confié au désert pour qu’il décide de son sort, banni par ses pairs.
Mais c’est dans le désert que son destin bascula. Certains disent que le désert la rejeté et que l’a mort n’a pas voulue de lui. Les gens d’Al-Ahsul prétendent plus volontiers que le désert sacré l’a choisi. Etrangement, je serais plus enclin à croire la seconde hypothèse, le Désert du Sang a plus de conscience et de vie que vous ne pouvez sûrement le croire.
Son séjour dans le désert fut long et horrible. On ne devient pas élu d’un environnement si dur sans subir de dures épreuves. Les premiers temps dans le désert furent une descente aux enfers. Sans eau ni nourriture et le soleil brûlant qui irradiait sa peau et desséchait son corps. Il réalisa très vite qu’il ne survivrait pas longtemps et, en désespoir de cause, se plongea dans ce qu’il faisait le mieux : la méditation et le mysticisme. Mais la mort ne survint pas. Tout moribond que fut son corps, son esprit s’ouvrit aux mystères de la Flamme. Que lui importait l’air s’il pouvait respirer la Flamme ? Que lui importait l’eau s’il pouvait boire la Flamme ? Que lui importait son corps s’il pouvait modeler la Flamme qui le composait et se nourrir de celle qui l’entourait ? Et bientôt il sut qu’il devait quitter le désert pour se diriger vers la seule personne qui pouvait lui ouvrir des horizons insoupçonnés de puissance… moi.
Durant le voyage qui l’amena du cœur du Désert du Sang à ma tour, il acquit deux choses. Un corps qu’il jugeait parfait à partir celui calciné qu’il possédait et un ego absolument surdimensionné. Il était l’élu d’une puissance supérieure, un être exceptionnel donc, qui avait accédé avec une vitesse fulgurante a un état de conscience supérieur. Quelque part, je crois qu’à ce moment, il avait déjà irrémédiablement sombré, se recroquevillant dans une image de lui même glorifiant et sécurisante. Il était inconsciemment déjà près à donner sa vie pour défendre ce paradis illusoire.
Il vint à moi me demander du pouvoir, d’une manière à supposer qu’il m’offrait là un immense honneur, celui d’instruire une personne aussi importante que lui. Je ne comptais pas reprendre de disciple et je lui en fit part. Il fut alors pris d’une fureur noire mais rien de ce qu’il put me faire ne parvint à m’ébranler. Il partit alors pour revenir une semaine plus tard. Sa stratégie était tout autre. Ses talents de manipulateur étaient utilisés à leur maximum pour tenter de m’influencer. Une insulte à mon égard ? C’est ce que penserait nombre de mes fidèles. Mais cela m’a uniquement fait sourire. Je lisais en lui comme dans un livre ouvert et je le regardais se débattre dans ses perfidies. Je décidais néanmoins de lui laissait sa chance. Je lui demandais ce qui importait véritablement dans la maîtrise de la Flamme. Je ne lui imposais aucune limite de temps. Lorsqu’il aurait réussi à me répondre, j’aurais commencé son enseignement. Du moins, ce que j’aurais jugé opportun de lui enseigner pour garantir sa stabilité et sa paix intérieure. Il me parlait de puissance, de pouvoir, de maîtrise, de ressource, de potentiel, d’êtres exceptionnels et de diriger le destin de Sandorfell quand je voulais entendre équilibre à préserver ou ne pas se servir de la Flamme mais servir la Flamme, être la Flamme.
Il finit par se décourager et, n’ayant plus rien à faire chez moi, retourna à celui qui l’avait choisi. Son périple fut long et il apprit bien des choses avant de revoir le Désert du Sang. Sa puissance grandit sans pour autant que ne cesse de le torturer ses propres démons. A son retour dans le désert un de ceux ci le prirent totalement. Il n’avait jamais été que l’ombre derrière le trône et même de ce poste il avait été chassé. Il décida de reprendre ses anciennes armes de manipulateur et d’y joindre la puissance du désert. Il décida de s’élever au delà de ce que tout homme avait atteint. Hélas, aussi bien au niveau de sa puissance que de sa folie. Plus jamais la paix ne pourrait l’atteindre désormais. Une partie de lui qu’il ne voulait plus jamais affronter l’avait manipulé, lui, le manipulateur. Et un état qu’il ne voulait plus jamais supporté ne le quitta plus et s’accentua pour devenir un enfer. Plus il montait en puissance sans sagesse ni retenue, plus les psychoses et la paranoïa s’emparait de lui.
Et le désert l’accueillit comme il l’avait escompté. Il ne pouvait plus regagner la tribu dont il avait été banni mais quelle autre tribu le refuserait nanti des pouvoirs sacrés du désert. Et il fut accueillit par l’une des plus grande d’entre elles. Les pouvoirs du désert fascinaient et terrifiaient à la fois, inspirant respect et crainte. Mais c’est surtout son don de manipulateur qui causa la mort prématurée et en réalité assez peu accidentelle du chef qui l’avait désignait comme successeur. C’est à la tête de cette tribu que ces rêves de conquête prirent leur ampleur. Le Désert du Sang et tous ses habitants, de quelque nature qu’ils soient, furent bien vite sous son entier contrôle. Il s’ensuit une pause de cinq siècles durant lesquels il instaura le culte de sa personnalité. A force de démonstrations, de manipulations, de pressions, de cruauté, d’institutions formatant l’esprit et de fanatisme il parvint à devenir le Keh-Nir, Dieu et Roi d’Al-Ahsul. Sa Flamme était le point de rencontre de la Flamme de tout son peuple et celle du désert avec la sienne. Mais le peuple du désert était peu nombreux et le pouvoir est une nourriture bien traître : Jamais de pouvoir on ne peut être rassasié lorsque l’on s’est laissé prendre par sa faim…
Au bout de ces cinq siècles, à la fois ivre et assoiffé de pouvoir, il décida d’envahir Sandorfell pour la tenir toute entière sous sa coupe. Le vent du désert avait étouffé les rumeurs de son avènement et de sa puissance. Les frontières du Désert du Sang éclatèrent sur son passage. Il se tourna tout d’abord vers les richesses de l'ouest et vers la luxuriante forêt d’Oflolyn. Mais malgré sa puissance (qui d’ailleurs s’amenuisait en dehors du berceau de son peuple), pénétrer profondément dans Oflolyn fut un enfer qu’il n’arrêta qu’après avoir définitivement conquis maintes lieues. Face à ce mur, une partie de son armée s’en alla conquérir l’accès à l’océan tandis que l’autre et Har-Niss remontait vers le nord… Mais la rumeur avait filée plus vite que le vent et l’Alliance avait réagit. Accompagnés secrètement par plusieurs de mes disciples, des armées attendaient celles d’Har-Niss pour lui bloquer le nord. La bataille fut courte. Même si Har-Niss était puissant, mes disciples parvinrent à le soumettre. Un accord fut passé : certaines terres en dehors du désert serait à lui pour peu que jamais plus il n’en sorte. Et le pacte qui fut scelle ce jour la, Har-Niss ne parvint jamais à le briser.
Al-Ahsul se bâtit selon l’idée d’Har-Niss, complètement a l’écart du reste de Sandorfell. Mais bientôt viendra le jour où l’aide d’Har-Niss sera nécessaire. Je souhaite juste que l’on aidera le fier et rancunier Keh-Nir d’Al-Ahsul à faire le bon choix.


1124 EL : Les Pics Flamboyants entre dans une période d’activité inégalée. Tout un chacun y voit une catastrophe naturelle. Les niliens y voient le réveil des Esprits Ancestraux. La puissance apparue dans la partie australe de Sandorfell durant le dernier millénaire a déséquilibré l’ensemble du schéma de la Flamme. La Flamme s’est rétablie d’elle même en changeant d’un pôle à l’autre comme le ferait une balance voulant s’équilibrer. Cette soudaine explosion de Flamme s’est matérialisée dans les Pics Flamboyant et les croyances des niliens ont fourni une forme à toute cette énergie. C’est ainsi que les Esprits Ancestraux se sont manifestés physiquement aux niliens vivant non loin des Pics Flamboyant. Cette période est une période agitée pour toutes les tribus. La place de chef de tribu est alors devenue plus précaire que jamais. Un homme pourtant changea la donne. Urkahn Anazar de la tribu des Cracheurs de Feu vint a prendre le contrôle de sa tribu dans le sang et les flammes. L’Histoire aurait oublié jusqu’à sa moindre parcelle d’existence si son histoire s’achevait ainsi. Mais ce ne fut pas le cas. Les Esprits Ancestraux lui confièrent une mission qui allait leur octroyer la puissance. Une mission qu’il accepta sans hésitation. Une mission qui allait lui rapporter le respect, le pouvoir et la gloire. Mais une Flamme brûlant de façon excessivement brillante se consume d’autant plus rapidement. Sa mission fut de rallier toutes les tribus sous la bannière d’une nation destinée à répandre la glace, le feu et le sang à travers tout Sandorfell. Une nation faisant de Sandorfell une terre nilienne dominée par le respect des Esprits Ancestraux. Certaines furent alliées et ralliées. D’autres furent conquises. Mais une à une elles tombaient toutes sous la fureur d’Urkahn Anazar, de ses tribus et des pouvoirs, de plus en plus puissants, octroyés par les Esprits Ancestraux, autrefois Ame en sommeil des Terres Niliennes. Cette mission fut remplie si rapidement que les autres nations ne réagirent que lorsque l’unification fut achevée. Ainsi soutenu d’une armée grandissante et de pouvoirs considérables, la menace qu’il faisait peser sur Sandorfell était comparable à celle qu’Har-Niss avait provoqué plus d’un millénaire auparavant. La crise fut résolue de manière inattendue. Les forces en présence et l’on entrevoyait déjà les rivières de l’écarlate se teinter. Siflyn, belle et dangereuse Siflyn, se chargea de régler l’affaire. Tant de fougue émanait d’elle. Je pense qu’elle était déjà à l’époque suffisamment orgueilleuse pour vouloir prouver qu’elle était en mesure d’accomplir le même exploit que mes plus anciens disciples réunis. Et elle réussit l’exploit. Mieux que tous l’aurait pensé. Elle avait même trop bien réussi pour ne pas inspirer de la crainte. Elle devint la compagne d’Urkahn. Elle guida ses vers la gloire. Elle lui apporta victoire après victoire. Il était complètement sous le charme de cette créature belle à en mourir qui lui apportait tout ce qu’il n’avait jamais osé espérer et le guidait vers la victoire. Personne n’aurait pu lui faire entendre raison. Personne, pas même le sage tuteur d’Urkahn qui avait perdu la raison et s’était suicidé avant d’avoir pu informer Urkahn. Et la belle suivait un autre plan, plus secret. Elle guidait les tribus vers leur propre destruction. Elle insinua un mal qui détruisit l’union de l’intérieur. Elle insinua le doute, le doute ravageur. Et elle insinua la peur, la soif de pouvoir et de gloire, elle insinua l’égocentrisme. Sans qu’aucune armée ne put freiner l’avancée de l’union, c’est ainsi que l’union des tribus se détruisit de l’intérieur sans que Sandorfell ne put comprendre pourquoi. Mais mes disciples n’ont rien perdu de la scène. L’effroi les prit en observant la froide efficacité de Siflyn. Elle avait fait ce que nul autre disciple n’aurait fait. Elle a non seulement provoqué la chute d’un empire naissant en usant d’une perfidie et d’un poison incroyable, mais elle l’avait fait sans utiliser à aucun moment la puissance de la Flamme qui était sienne.

1352 EL : Salinor fonde la Salamandre. Cette organisation de renseignement est destinée à régner dans l’ombre pour apporter la lumière. Les enseignements que Salinor leur a apporté durant les cinq siècles qui suivirent ont été salvateur. C’est ainsi qu’elle a pu rester dans l’ombre en étant à la fois les yeux et le bras de Salinor, quelque soit la crasse dans laquelle ils ont pu tremper ou les ténèbres qu’ils ont pu contempler. Tout cela sans que leur Flamme ne soit soufflée ou que ses vacillements ne les pousse vers la Flamme Noire. La Salamandre a déjà jouée un rôle déterminant dans l’histoire de Sandorfell et ce rôle n’est pas terminé.



L’Ere des Prophéties

Si l’Ere des Prophétie n’est de loin pas la plus longue, elle mérite pourtant intégralement sa dénomination d’ère. Cette période fut d’autant plus courte qu’elle fut brutale et elle a bouleversée tout Sandorfell. Elle se nomme Ere des Prophéties car elle complètement centrée sur le Codex Iranor, de sa création à sa destruction… avec toutes les retombées que l’on connaît. C’est donc du Codex Iranor dont je vais essentiellement parler. Contrairement à l’Ere des Légendes, l’Ere des Prophéties n’est pas emplie de merveilleux contes mais plutôt de sombres secrets et d’actes inavouables.

Le Codex Iranor provient de la retranscription des paroles d’un homme nommé Etumian que tous ou peu s’en faut disaient fou. Il errait aux alentour du Gué d’Iranor et ses paroles recueillies en ces lieux gardèrent ce nom. Mais la folie peut s’avérer être une arme puissante. Comme un voile soulevé au travers du temps et de l’espace, au sein même des méandres de la Flamme, les révélations faites au Gué d’Iranor à l’aube de l’Ere des Prophéties ont changé et changeront encore la face du monde... Lorsque les prophéties insensées contenues dans le Codex Iranor se révélèrent exactes et que diverses personnes s’en rendirent compte, elles voulurent à tous prix s’en emparer... Que ce soit afin de se servir de sa puissance ou pour empêcher que d’autres ne l’utilisent, tous les puissants finirent par le convoiter car telle est la nature humaine. Peut être à ce moment aurais-je du intervenir, mais j’ai pris la décision de le laisser maître de son destin et de ne songer à intervenir que lorsqu’il demanderait mon aide.
Des guerres ouvertes se déclarèrent à de très nombreuses reprises et les guerres de l’ombre ne cessèrent jamais véritablement. Ainsi l’avait prédit Etumian, ainsi se fit l’histoire. Le Codex Iranor changea à plusieurs reprises de mains, altérant significativement l’équilibre des puissances sans rendre quiconque invincible puisque le Codex Iranor était particulièrement difficile à déchiffrer... jusqu’à ce que les événements concernés approchent... Il fut arraché d’une main à l’autre, fut perdu et retrouvé à plusieurs reprises et cela perdura durant mille années avant de finalement déclencher la Guerre du Destin ou Guerre de la Honte.
Cette guerre qui débuta approximativement en l’an mille et dura 60 années fut terrible et effroyable. Sandorfell fut secoué au plus profond de lui-même et j’ai ressenti alors la Flamme crier sa douleur alors que la guerre de la Honte vint à culminer. Non seulement les massacres décimaient les populations de ce monde, les divinités et quasi-divinités étaient obligées de s’impliquer et tombaient et les traumatismes semblaient irrécupérables mais un mal beaucoup plus grand et implacable s’éveilla. La Guerre de la Honte avait causé la renaissance de la Flamme Noire. L’homme avait été la cause du début de tourments qui détruiront Sandorfell. En voulant maîtriser son destin, l’homme a signé la fin de tous. Au paroxysme final de cette guerre, l’émergence de la Flamme Noire brisa le Codex Iranor dans l’horreur. Il fut maudit dans le sang et disparut. C’est sans doute pour cela que la guerre s’arrêta soudain, le but de la guerre ayant disparu et chaque nation et faction étant à genoux, leur peuple massacré et leur pays à feu et à sang. Le Zénork fut rapidement complètement dévoué à la Flamme Noire et durant les siècles qui suivirent, les Terres Brûlées semblèrent y avoir succombées. Le Maronar tomba également sous l’emprise grandissante de la Flamme Noire peu de temps après.
Aujourd’hui, certains tentent désespérément de réparer ou, du moins, de soulager les maux effroyables que l’homme a infligés à Sandorfell et qui causeront sa destruction. La Flamme Noire n’est pas encore rétablie des douleurs de son enfantement mais lorsque ce moment arrivera, l’homme devra se battre pour laisser une chance de vivre à la Flamme et Sandorfell toute entière. La fatalité ne sera pas éternellement évitée mais la durée de vie de Sandorfell et celle de l’homme est entre ses mains. Quant au Codex d’Iranor, il n’a pas complètement disparu et des passages ressurgissent de temps à autre. Mais ces rares fragments sont éparpillés dans tout Sandorfell et les retrouver s’avère être une tâche très difficile. Mais celui qui saura aura sûrement un sérieux avantage le moment voulu et cela fera peut être pencher la balance du jugement.
Il est tout de même à noter que durant cette période Salinor fonda son académie qui focalisa les espoirs vis-à-vis des inities talentueux. L’académie dispensant a la fois un enseignement ‘technique’ et un enseignement spirituel, elle évita de grand débordements, inutiles dans une période aussi troublée. A partir de cette époque, il ne dirige plus ‘officiellement’ la Salamandre, mais son contrôle sur elle n’a pas diminue et il y fait encore appel. Cela eut pour principale conséquence de la pervertir en organisation criminelle. Mais au vu de son évolution, cela n’a peut être pas été un mal.
Le dernier point est bien plus sombre. L’avènement de la Flamme Noire a eut un effet corrupteur inouïe et deux de mes disciples dont la force de caractère cachaient des faiblesses comme a l’accoutumée succombèrent a l’attraction de la Flamme Noire. Leurs intentions étaient bonnes mais on dit que l’enfer en est pavé. La Flamme Noire peut parfois présenter des solutions aux problèmes auxquelles seul un esprit d’acier, une morale infaillible et une Flamme resplendissante peuvent résister.

Ainsi débute et s’achève l’Ere des Prophéties, un age capital pour comprendre la destinée de Sandorfell et débouchant sur :



L’Ere du Renouveau
Au long de mes paupières amères,
S'écoulent des larmes glacées,
Qui dérivent au fil de mes vers,
Vers le ruisseau de mes pensées...

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nemesis
 
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Message par nemesis » 26 Avr 2004, 18:48

C'est tres tres tres loin d'etre fini mais comme je fais des references a ces textes qui s'y trouvent dans certains des mes descriptions de contrees...
Au long de mes paupières amères,
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Qui dérivent au fil de mes vers,
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